J'ai le tournis, lalalilalala lalalilalala lalala

Aaaaaaahhhh. Qu'il est bon ce Fersen. Hier soir, donc, j'étais au concert de Thomas Fersen dans une petite salle de Montréal, la Tulipe. Que du bonheur.

Pourtant, la journée commençait mal: un ami a cassé un pneu sur sa tuturre, un couple d'amis avec qui je devais aller au concert était malade et il a fallu trouver des acheteurs pour les billets, à midi j'ai du manger sur le pouce un plat préparé moyennement emballant... ça sentait la lose à plein nez.

Et puis non, sur le soir, tout s'est dénoué, et la magie de Monsieur Fersen a opéré. Je ne suis pas très accro au dernier album, que je n'ai même pas acheté. Mais retrouver Fersen, ses cabrioles, ses commentaires rares mais toujours marrants, son public qui réagit au quart de tour. C'était super. On a chanté un bon tiers d'une de ses chansons sans lui: dès les premières notes, on est tous partis à fond, il nous a laissé continuer "pour voir" :) On aurait pu la finir, mais bon, quand même c'est lui qu'on était venu écouter alors on l'a laissé reprendre les rênes... à moins que ce ne soit lui qui nous ait guidé tout du long, la bride sur le cou mais la main sure de celui qui tourne depuis quinze ans et qui connait par coeur son public et ses réactions ? Un peu des deux sans doute, la magie d'un concert de Fersen, certainement :)

Et puis ces musiciens sont super, au moins aussi joueurs que lui :) Du bonheur, du bonheur, du bonheur. Après 2h30 de concert, on en veut encore et encore, que la nuit s'étire paresseusement, que les chansons nous portent encore dans les nuages au son de cette voix éraillée, portée par un grand et sympathique échalas. Mais voilà, les concerts ont tous une fin, alors on a remis nos tuques, enfilé nos manteaux, et nous sommes retournés dans les rues frisquettes de Montréal, dans le monde réel.