lundi, décembre 12, 2005

Montréal en blanc

Alors voilà. Depuis un mois environ, il neige à Montréal. Rien d'extravagant jusqu'à présent, car comme la température oscille beaucoup ici, la neige tombée a fondu, puis est retombé et a refondu, etc.

Un constat quand même (original en plus) : ici la neige, on la gère. J'ai découvert au passage d'un lien web tout ce qui va bientôt se passer dans ma rue :)

Et puis pour le plaisir, une petite photo d'un étrange véhicule croisé lors des premières neiges. Car ici, c'est la ville de Montréal qui est en charge de déneiger les trottoirs... La photo est floue car le gars conduit ça comme un malade sur les trottoirs de la ville :)

mercredi, décembre 07, 2005

Charcuterie, le retour

Alors voilà, histoire de garder les bonnes habitudes, je suis allé hier chez l'ophtalmo pour me faire charcuter (un chalasion bien planqué sous la paupière droite). Je ne bondissais pas de joie, mais bon, après mon rdv chez l'ORL il y a deux semaines je me disais "allons-y, tabarnac'" (enfin presque).

Patience et longueur de temps, lalala lalala

Il faut reconnaître que le système de santé quebécois a de grosses lacunes. Exemple : tu arrives pour un rdv à 13h, tu finis par voir l'ophtalmo à 14h! Entre temps tu as : lu un bouquin dans le couloir (25min), vu une infirmière pour vérifier ta vue (5min), attendu dans un autre couloir (ressortir le bouquin, 20min), attendu l'ophtalmo sur le fauteuil dans son bureau (9min, re-ressortir le bouquin, 1 min). Là elle regarde, et elle te fait le coup classique "ah ben oui, c'est un chalasion, il faut l'enlever" ... "non, sans déconner???" ; je reconnais, je suis le client chiant, ça fait des années que j'ai ce truc alors je diagnostique assez rapidement ce qu'il faut faire, et s'il est préférable de charcuter ou si la pommade suffira (c'est à dire une fois tous les jamais).

A l'étroit, tu attendras (encore)

Après ces préléminaires, elle t'envoie dans la salle ad hoc pour opérer. Là encore, tu attends, l'infirmière vient préparer un peu (désinfecter la paupière entre autre), et tu attends encore 20 bonnes minutes que l'ophtalmo ait passé un autre client, couché sur un "lit" habillement disposé contre le mur, et d'une largeur approximative de pas beaucoup. Faut pas être obèse, paske même du haut (du large) de mes 60kgs tout mouillé j'étais à l'étroit!

De bonnes surprises tu auras

Après tout ça, et alors que tu es presque en train de t'endormir (c'est pour ça qu'ils font un lit pas confortable je pense, pour que tu restes éveillé), arrive enfin l'ophtalmo (très mignonne au demeurant, je ne vous l'avez pas dit :) Et là, Ô miracle. Alors que j'ai passé des minutes interminables sur des maudits brancards à me tenir aux montants et à serrer les dents comme un dingue tellement la piqure fait mal habituellement, avec elle pas de problème. Elle te dit, "bon, à 3 je vais piquer, ça va faire un peu mal, après ça va bruler" ; elle prend la piquouse, et dit calmement, alors que ton cerveau s'accroche desespéremment à sa voix car tu sais que tu vas en chier : "1, 2, 3, je pique, ça pique" "maintenant ça brule" ; et c'est bizarre, mais tu sens tout ce qu'elle dit au fur et à mesure, mais avec des mots dessus, et ça joue pas mal j'ai l'impression. Elle a même réussi à me faire respirer pendant la piqure, exploit mondial mes enfants :)) Bon, je pense qu'en plus des mots, elle maîtrise pas mal l'art de la piqouse :) Donc bref, voilà, quelques coups de hâche plus tard, adieu le chalasion (beuark, sale bête, vade retro à la poubelle!!). La paupière me picotte encore aujourd'hui, mais je pense que c'est pask'il était vraiment loin le méchant.

Et puis bon, n'oublions pas...

... la petite note franco-française, "ils sont pas comme nous, c'est tout", et tout ça. Ici, on n'anesthésie pas une paupière, on la gèle (mouahhaha)... notez que c'est quand même plus facile à écrire ;) Et comme d'hab, tu pars comme un voleur sans rien payer (y'a bon).