lundi, octobre 24, 2005

Totalement impensable !!

Nan mais vous y croyez, vous?? Moi pas une seule seconde :)

Voilà les faits. En fin de semaine dernière, j'achète deux CD sur Amazon (bon OK, ça fait un peu pub laché comme ça, mais bon ; de toute façon, pas vraiment vu que ces derniers temps j'ai eu quelques déboires avec eux, enfin sur une seule commande, mais bref). Et donc (oui, donc), je regardais sur le net où en était mon colis. Ce matin je vois "out for delivery", bien me dis-je, bien bien bien (oui, car j'avais absolument besoin d'un des deux pour la fin de la semaine). Et ce soir en rentrant je m'attendais à avoir un petit mot gentil dans ma boîte aux lettres : "on est passé, z'y étiez pas, venez le cherché au bureau de poste" (je vous ai dit que le bureau de poste est à la pharmacie ? mouahahaha).

Ce soir, je rentre, je lève le courrier : rien. Que de la pub, dont une pour les élections municipales début Novembre. Tiens. Etrange, voir bizarre. Je monte à mon appart, et qu'est-ce qui m'attendait posé délicatement contre la porte : le colis. Le truc totalement inimaginable en France, que le facteur n'envisagerait même pas un quart de pouillième de cheveu de milliseconde! Et personne ne l'a pris, alors que tous les voisins sont sans doute passés devant ... l'hallu totale ! D'autant plus étrange d'ailleurs que la dernière fois que j'ai eu un colis, j'ai du passer à la pharmacie justement. Dingue. Que ce pays, ils sont cools les gens quand même :) (ce qui a du bon comme du mauvais, certes).

C'est magique !

Ce week end, je suis allé avec des amis au Jardin Botanique. C'est un immense jardin, avec des jardins (trop fort!) de tous les styles : chinois, japonais, etc. En l'occurence, on n'a vu que les jardins chinois, qui étaient le but de notre visite. Pourquoi donc que pourquoi me direz-vous ? Pourquoi aller comme ça, un peu tête en l'air, à l'autre bout de la ville ? Pourquoi y aller un Samedi, jour d'affluence d'autant qu'il faisait beau après deux semaines de pluies incessantes ? Pourquoi justement le soir d'un match au stade olympique tout proche (les Alouettes ont perdu contre Toronto, pfff, misère ;) ? Pourquoi pourquoi pourquoi ? Paske, paske, paske.

Parce qu'il y a depuis quelques semaines une expo "lanternes chinoises". Et oui. Donc voilà, on s'est balladé pendant une bonne heure et quart, avec deux couples d'expat et leurs enfants... autant dire que vue la foule incroyable qu'il y avait, on a repété nos appels souvent ("Antoine tu es où?" ; "Les filles, vous restez prêt de nous !!", "brroooouuuuutt" <- cri de guerre de Cécile pour retrouver ses enfants dans les magasins, ça marche du tonnerre :))

Donc on se marchait dessus. Dommage, car d'affaire on n'a pas trop pu prendre le temps ("scusez", "oops, pardon", "ah c'était votre pied, oops, désolé", alors que c'était vraiment très joli (à mon gout). Mais quand même, on en a pris plein les mirettes ... extraits :









samedi, octobre 15, 2005

La poubelle du ski

Alors voilà. En prévision de l'hiver (aglagla), je voulais acheter un manteau (traduire un gros blouson bien chaud et qui descend en dessous des fesses et avec une capuche et que il est chaud je l'ai deja dit ?). Et puis peut être aussi des patins à glace, et surement des skis mais pas tout de suite pour les skis.

Et donc, aujourd'hui, je suis allé dans un magasin que mes collègues français m'avaient déjà tant et plus vanté : j'ai nommé La Poubelle du ski (si, c'est vrai!). Quand tu rentres dans le magasin, tu hallucines. C'est la ruche, la cohue. Tout le monde a l'air calme, pas de cris ni d'esclandre, mais ça grouille dans tous les sens. Devant ton air éberlué et quelque peu dubitatif, un gars derrière le comptoir te demande ce que tu viens acheter ("Tu viens pour quoi, ski, patins, vêtements?"), t'indique vers où te diriger et tire sur une ficelle qui soulève un vieux ski de fond pour te laisser passer (oui, car j'imagine qu'il y a tellement de monde des fois qu'ils utilisent ce système pour filtrer un peu). Donc, tu passes le ski... et là, c'est une deuxième fois l'hallu: des allées super étroites, chargées de vétements de sport d'hiver, que dis-je SURchargée de fringues :) Je ne sais pas comment vous décrire ça... imaginez un Decat' mais où les rayons (de la bonne vieille planche de contreplaqué sans peinture ni apparat) sont trois fois plus proches les uns des autres (impossible de se croiser sans se mettre de côté). Dans l'aîle des patins à glace, tu découvres le royaume des boîtes en carton, et pour essayer une paire de patin tu t'assois justement sur une boite qui traine là :) Ah et puis bien sur, les prix affichés ne sont pas les bons ("non, vaut mieux demander à un vendeur paske généralement le vrai prix est moins cher que sur l'étiquette")... il n'y a pas toujours d'étiquette d'ailleurs, ce qui facilite les choses.

Tout ça est donc fort bon enfant. Et fort pas cher, et apparemment de fort bonne qualité :) Pour la modique somme de 179$, hors taxe of course, me voilà sortant du magasin avec un gros manteau en duvet d'une bonne marque. Dans un magasin normal, c'est au moins 400$. La différence ? Il a été utilisé quelques mois. Mais bon, il a l'air en super bon état, je ne suis même pas sur qu'il soit d'occas en fait :) Bref. Et puis au passage, j'ai pris des patins à glace, neuf ceux là. Tu loues pour 40$ l'année, et si tu veux les garder l'année d'après tu files la différence (y'a bon, comme ça tu les a utilisés et tu sais s'ils te plaisent vraiment, good good good).

Me voilà donc équipé, presque de la tête aux pieds, pour affronter l'hiver québécois en général et montréalais en particulier. Il me reste plus qu'à creuser mon igloo, et peut être acheter encore quelques fringues pour mettre sous le manteau en duvet (bah vi, ça suffit pas quand même hein, ralalala, vous suivez décidemment pas!). Ah et puis des gants aussi, ça peut servir...

vendredi, octobre 14, 2005

Tout vient à point...

Or donc. J'avoue, j'ai deux semaines de retard dans la mise à jour du blog, mais bon :) Pour les assidus du blog (en gros trois, quatre personnes :), vous savez que je suis allé dans le parc de l'Algonquin il y a quelques temps. Donc je vous ai mis quelques photos à l'endroit habituel.

Ce qui est dingue avec ce parc (outre le fait qu'il est à 600 bornes de Montréal), c'est qu'il est immensément immense. En empruntant certains chemins, on arrive même à ne plus entendre les voitures (chose rarissime depuis que je suis ici), vous dire! L'autre truc, c'est que les sentiers balisés ne sont pas des autoroutes. On est vraiment en pleine forêt, on slalome entre les arbres, les racines, les rochers. Super sympa!

Donc bref, voilà. Aller, une petite pour le plaisir:

dimanche, octobre 02, 2005

Sur la route

Ce week end, alors que j'étais au volant d'une magnifique voiture de location (mouais) et que les kilomètres s'égrainaient doucement, avec une nonchalance qui pousse au sommeil, j'ai réalisé que je ne vous avais pas encore parlé de ça: la route!

C'est long...

C'était la deuxième fois ce week end que je faisais un nombre respectable de bornes en voiture (j'ai pas compté, mais 1000 au bas mot je dirais). D'où une première remarque, super originale: l'échelle de ce pays n'a absolument rien mais rien à voir avec la France :) (pas mal hein, il m'a fallu 200 bornes pour y repenser). Car je suis allé la porte à côté, non vraiment :) Le Samedi soir, on était à la recherche d'un resto, et entre chaque bled il y avait au moins 30 minutes de tuturre sur des départementales (enfin leur équivalent), hallucinant (et tous les restos fermaient leur cuisine à 20h, mais ça c'est une autre histoire).

Les histoires d'échelles, ça n'est que la deuxième pensée qui me soit venue. La première, qui s'impose à toi dès les premières 50 bornes, c'est que "Bon Dieu, qu'est-ce que c'est chiant!" (je suis presque désolé pour le blasphème :). Ben oui, c'est d'un ennui mortel cette route. La plupart du temps c'est bien droit (normal, il n'y a pas de montagnes ni de collines à contourner), avec des arbres tout autour donc tu ne vois rien (enfin si, en ce moment tu vois des arbres rouges et or à perte de vue, c'est magnifique ... mais il faut reconnaître que 800 bornes d'arbres, jolis ou pas, c'est chiant). Quand tu as de la chance, la route longe un fleuve (comme par exemple pour aller à Québec), et donc tu as des choses à voir... mais là, on se serrait cru dans les Landes (pardon, amis landais), mais des Landes qui s'étendraient sur des milliers de kilomètres (l'angoisse!). Autant dire que pour une fois je surveillais la jauge d'essence et la fréquence d'apparition des stations services, histoire de ne pas bêtement loser.

Lucky Luke, mon héros

Et d'ailleurs, toujours au rayon "Ce pays, que il est grand", vous vous souvenez Lucky Luke? Aller, avouez que vous préfériez lire cette BD plutôt que Le Monde diplo (ben oui, c'est plus marrant quoi). Et bien donc, ici, c'est tout pareil. Des fois tu te crois dans le désert, pas une âme (ni une voiture) qui vive pendant une demie heure de route. Et surtout, le truc qui m'a fait rigoler: c'est tout comme dans Lucky Luke, des fois les poteaux de télégraphe ils sont penchés (bon, là c'étaient des poteaux électriques, certes). On s'y croirait vraiment, si le vautour était apparu sur un fil au détour d'un virage, je n'aurais pas tiqué :)

Mais, mais, mais on capte pas!!

Ah oui paske j'ai oublié de vous dire. Figurez-vous que sur ces routes de fou, le portable ça ne passe pas :) C'est balo hein? Je n'y avais pas tellement pensé (un rien neuneu le gars, car à Tadoussac lors du week end aux baleines, c'était pareil). Donc si tu crèves un pneu (ou deux), si tu es à la bourre, si tu as envie d'appeler ton âme soeur, ben il faudra attendre (bon en même temps, j'ai pas d'âme soeur, donc ça tombe plutôt pas si mal).

Au milieu de nulle part

Et puis des fois, en pleine brousse, tu croises une station essence, un magasin de trucs à grignotter, un bar, un resto, un magasin d'objets artisanaux... et tout ça, c'est bien sur un seul magasin, plein à craquer. En route donc, j'ai croisé ce magasin, tenu par un couple aux cheveux gris, la soixantaine. Surement un peu baba cool à une époque. Adorables, bien sur. Je voulais juste prendre un café, ils ont lancé la machine pour moi, et puis j'ai fait le tour du magasin, on a discuté. Ils avaient cet air de ceux qui n'ont même plus besoin de se parler, de se regarder, pour qu'on ressente la tendresse qui les relie. Peut être était-ce une illusion, un songe que j'ai fait entre deux sommeils? A mon retour, je suis repassé dans ce magasin, seule la femme était là, et la magie s'était envolée.

Un vrai Canadien?

Et donc, ce café qu'ils m'avaient préparé a fait de moi un homme, un vrai ! :-D Car ce café, je l'ai bu (ou du moins terminé) à la canadienne: il était servi dans un grand verre en carton, recouvert d'un capuchon en plastique avec un trou. Je l'ai posé à l'emplacement ad hoc devant le levier de vitesses (enfin le machin pour dire "avance" ou "recule"), et parfois en roulant j'en sirotais quelque gorgées. Typiquement canadien :)

L'est, l'ouest, tout ça c'est relatif

Mais bon, quand on a la même relativité que les autres ça aide. Je m'explique. Nous avions donc rendez-vous avec Mag et Jerôme dans le parc de l'Algonquin, à 15 kms de l'entrée Ouest (m'avaient-ils dit). Sauf que, pas de bol, dans ma tête (de pioche) j'avais pensé ma route, mon itinéraire et le temps de parcours par l'entrée Est. Et puis, en arrivant dans le parc et en voyant cet innocent panneau "Entrée Est", je me suis dit "Bon sang, mais c'était pas bien sur, je me suis viandé, quelle buse". Moralité, une heure après celle convenue, je m'engageais sur le parking du rendez-vous. Magalie et Jerôme m'y attendaient, avec une patience d'ange et quelques bons bouquins (merci Terry Pratchet)