La revanche des croques

Or donc. Si vous vous rappelez un peu, quand j'ai emménagé dans mon premier appart' à Montréal, je m'étais extasié devant ma cuisinère au gaz sur laquelle je pouvais à nouveau utiliser mon super moule à croque monsieur de l'espace (mais au gaz). Et j'avais dit que "rha c'est trop bon, et tellement moins sec qu'au four" (ce que je maintiens, d'ailleurs :)

Mais, misère, dans mon nouvel appartement, la cuisinière est bêtement électrique. Un bon vieux poële avec des serpentins en fonte, beurkk, c'est nettement pas l'extase pour la peine. Et donc, hors de question d'utiliser mon moule. J'étais dans le désespoir le plus profond ! Et puis on a essayé une nouvelle méthode (sur une idée commune, mais principalement poussée par Estelle). Et alors là, joie, félicité, c'est incroyable : on peut faire des croque monsieur sans moule, avec n'importe quelle cuisinière. Il suffit de les préparer comme d'hab, du beurre de chaque côté et hop : à la poële sur feu doux pendant un certain temps (merci Fernand !). Moyennant un peu de surveillance (sinon, comme souvent, ça crame, mais bon je commence à m'habituer à cramer mes choses :)), le résultat est vraiment super. J'ai retrouvé l'odeur et la consistance des croque au gaz, trop trop fort. Donc, tout ça pour dire : Véro tu n'as plus d'excuses pour ne pas faire des croques ;)) Ah, par contre n'oubliez pas de mettre un couvercle sur la casserolle, ça aide !

Tadaaaaaaaaaaaaaaaa !!!

Le Québec, pays loser-friendly

Aahh, c'est bien le Québec quand même ... surtout pour un gars comme moi. Petite explication.

Dimanche dernier, plein d'énergie, de motivation et avec presque un peu d'espoir, je suis parti faire les magasins (magasiner, donc). Alors que je cherchais un costume pour le mariage de Sophie, ma meilleure amie qui portera une alliance dès ce 16 Septembre, je trouvai (et achetai) une paire de chaussures... quoi c'est pas logique ? Qui a dit ça, qu'il se dénonce dans l'instant ?! Or donc, j'achetai une paire de chaussures. Comme je me connais une certaine tendance à loser, à ne pas avoir de chance, à m'assomer dans les portes vitrées fermées, bref comme je suis méfiant j'ai bien fait attention d'essayer plusieurs paires du même modèle pour trouver la bonne pointure. Le résultat de mon étude scientifique était que le 8 1/2 était un chouilla grand, et le 8 absolument parfait. Donc, je ressortis serein et enjoué du magasin, avec ma boîte de chaussure à la main ("non merci, pas de sac c'est correc'") ; et en plus ça rime !

Mais pas de chance, en les enfilant le Lundi matin j'ai tout de suite senti que pas du tout, misère, lose, elles étaient un brin petites (mes gros orteils touchaient le bout). Tristesse, ô rage ô desespoir (merci Monsieur Corneille), je me voyais déjà porter les maudites chaussures, par ma faute trop petites, pendant des mois et des mois. Je les ai vite reposées dans le carton en me disant "bon, j'essaierai quand même d'aller les échanger mais j'y crois pas trop".

Et tout à l'heure, je suis donc repassé au magasin. Et là, la nana était tout sourire "Mais oui, bien sur, pas de problème". Pendant qu'elle va me chercher la paire tant désirée, un gars me voit avec la boîte à la main et me demande si je veux les échanger ("Euh non non c'est bon, on s'occupe déjà de moi") :) C'est vraiment super le Canada, généralement ils t'échangent sans aucun soucis, et en plus ça leur fait plaisir (même que c'est eux qui le disent ; "Ca me fait plaisir" est sans doute la phrase la plus souvent prononcée au Québec, loin devant "Crime d'hostie de tabarnak !").

(PS : l'auteur de ce post s'excuse platement auprès des âmes sensibles qui auraient pu être froissées, voire outrées, par l'affreux juron de la fin ... mais bon, on ne se refait pas hein : les Français trouvent les sacres québécois tellement mignons .... d'ailleurs les Québécois, de leur côté, aiment bien les jurons Français !).

(PPS : j'ai aussi trouvé le costume, finalement :))